Animaux Nuisibles
Découvrez ici les principales espèces d'animaux nuisibles :
Dans le traitement antiparasitaire Dans le traitement des façades
Le surmolot
Le rat noir
Le campagnol
La souris
Le mulot
La blatte
La fourmi
La puce
La punaise des lits
La guêpe
La mouche
Le moustique
Le tique
L'araignée
Le scorpion
Le capricorne
La vrillette
Le lyctus
La termite
Le goéland
Le pigeon

LE SURMULOT

 

 

Il est essentiellement nocturne. Très prudent, il se méfie de l’homme ; pris au piège, il se montre agressif et dangereux. Un mâle mesure jusqu’à 27 cm (tête et corps) et la queue peut atteindre une longueur de 20 cm.

La couleur de son pelage varie du gris-brun au noir, avec quelques nuances jaunâtres. Son pelage est très fourni avec des poils rudes souvent dressés en bataille. L'apparence du pelage est un peu graisseuse.

La queue du surmulot est annelée et couverte d’écailles. Très sensible au toucher, elle est actionnée par un tissu musculaire. Le rat s’en sert pour reconnaître les surfaces et les textures.

Le surmulot dispose de nombreux et longs poils sur le pourtour du museau. Ces vibrisses lui sont très utiles dans ses déplacements nocturnes. Elles guident sa progression et l’informent des dangers et obstacles.

Sa denture est caractéristique des rongeurs. Deux longues incisives ornent chaque mâchoire. Biseautées et très coupantes, elles sont à croissance continue.

 

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LE RAT NOIR

 

 

Le rat noir (Rattus rattus) se rencontre dans la plupart des régions du monde, sauf dans les régions froides et désertiques.
Ce rongeur est indissociable de l’homme et s’est répandu grâce aux moyens de transport que nous avons inventés.
Avec le Surmulot, notre rat d’égout, le rat noir est considéré comme une espèce nuisible car susceptible de transmettre des maladies graves comme la peste.

Ce rat peut mesurer de 17 à 19 cm (tête et corps) pour un poids maximum de 300 grammes. Sa longue queue, de 21 à 22 cm, touche le sol contrairement au surmulot qui la tient toujours au-dessus du sol.
Le rat noir est effectivement très souvent noir mais il peut être brun. Le pelage est plus clair sur le ventre.

Le rat noir est parfois appelé rat des bateaux ou rat de maison. Ce sont effectivement ses habitats favoris depuis qu'il est devenu dépendant des êtres humains.

Le rat noir est un habile grimpeur. Par contre, contrairement au surmulot, il n’aime pas nager.
En liberté, la longévité d'un rat noir ne dépasse pas un an. Il peut vivre jusqu'à 4 ans en captivité.

Son mode de vie

Le rat noir aime la vie en groupe qui peut atteindre jusqu'à 60 individus. C’est un rongeur essentiellement nocturne. Il est initialement principalement herbivore mais au contact de l’homme il est devenu omnivore. Il se nourrit de nombreux végétaux mais aussi d’animaux. S’il a faim, il peut avaler à peu près n’importe quoi, du savon à la cire d’abeille.
Sa répartition est actuellement quasiment mondiale. L’introduction par l’homme du rat noir dans certaines îles a provoqué l’extinction des espèces autochtones. Par exemple, on ne trouve plus de rats des rizières du genre Oryzomys dans les îles Galápagos.

Le problème a été identique en Nouvelle-Zélande. En effet, comme le Surmulot, le rat noir peut devenir cannibale et s’attaquer aux autres espèces pour s’approprier leur territoire ou du moins les reléguer dans des biotopes moins favorisés.

Les groupes sociaux sont généralement dominés par un mâle dominant qui fait office de chef. Deux ou trois de ses femelles dominent les autres. Les femelles sont particulièrement agressives et défendent farouchement leur territoire.
Les luttes tribales entre familles sont fréquentes et toujours mortelles.

Le rat noir et l’homme

Ce rat est considéré comme nuisible car il détruit les réserves de céréales et de nourriture en général. De plus, il véhicule des maladies comme le typhus, la salmonellose et le sodoku.
C’est également un vecteur de la peste bubonique qui est transmise à l’homme par les puces qui le parasitent.
Il faut souligner que le rat le plus destructeur est en fait le rat du coton. Il peut s’abattre par millions sur les plantations et les cultures, s’attaquer aux poussins et aux œufs. Ce rat est un fléau en Amérique du Nord et jusqu’aux régions tropicales d’Amérique du Sud.

Malgré tous les problèmes qu'il provoque, le rat noir se domestique très bien et beaucoup de gens en font un animal de compagnie.

Reproduction
En un an, un couple peut avoir 5 à 6 portées de 5 à 10 jeunes. La période de gestation dure 21 à 29 jours. Les jeunes naissent aveugles et sans poils. Leur développement est très rapide. Ils sont sevrés en moins d’un mois.
Comme le surmulot, la femelle du rat noir est une bonne mère qui prend grand soin de sa progéniture. La coopération au sein du clan est totale que ce soit pour la protection des jeunes ou la défense du territoire.

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LE CAMPAGNOL

 

 

Le Pelage du Campagnol des Champs est brun-gris au dessus et gris à gris jaunâtre au dessous mais il n'y à pas de limite nette. La queue est un peu plus foncée dessus que dessous. L'intérieur des oreilles est presque totalement dénué de poils.

Le pelage est d’aspect lisse. Le Campagnol des Champs est très semblable au Campagnol Agreste. Il diffère un peu de ce dernier par sa coloration plus claire et sa queue plus courte. Le Campagnol des Champs est diurne et nocturne, surtout en été. On peut l'apercevoir de jour en période de pullulation. Il grimpe facilement sur les buissons et les arbres.

Indices de présence

Le Campagnol des Champs dessine des galeries dans l’herbe (très visibles en période de pullulation). Lors des pullulations, très nombreuses ouvertures de terriers dans le sol et animaux visibles en plein jour.

Mensurations

La Longueur totale de l'animal, tête plus corps est de 9 à 12 cm. La queue mesure 30 à 45 mm soit environ 1/3 de la longueur totale de l'animal. Le poids va de 30 à 40g.
Le Campagnol des champs possède 16 dents.

Habitat

Il affectionne les prairies pâturées (herbes rases), les digues et les talus enherbés, les champs de luzerne, les polders. Il abonde dans les régions de grande culture. En revanche, il évitera les prairies très humides et les grandes herbes. On le rencontre également en montagne à de haute altitude (jusqu'au sommet dans les Vosges). Son nid est fait d'herbes et de tiges parfois dans le réseau de galeries, parfois à la surface. Les galeries s’étendent jusqu’à 6 m du nid. Il creuse davantage que le Campagnol agreste. Son domaine vital s'étend jusqu’à 1500 m2 pour les mâles et environ 350 m2 pour les femelles.

Régime alimentaire

C'est un régime omnivore essentiellement composé de luzerne, d'herbes, de céréales, de racines des plantes cultivées et sauvages et parfois d'insectes

Reproduction

La saison de reproduction varie en fonction de la latitude. En Lorraine, la saison de reproduction va de février à décembre. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 30 jours pour les mâles, mais des femelles âgées de seulement 11 à 13 jours peuvent être gestantes. La gestation dure de 19 à 21 jours. On peut compter 3 à 4 portées annuelles de 8 petits (2 à 12). 8 tétines. Les jeunes sont sevrés au bout de 20 jours.

Longévité

La durée de vie n'excède pas 19 mois.

Sociabilité

Les nids occupés ne sont parfois distants que de 3 m. En été, les couples défendent un territoire, comportement moins accusé en hiver. Les femelles allaitantes tolèrent que des congénères approchent leurs petits. En période de pullulation, la densité des population peut atteindre plus de 1000 individus par hectare. En période de dépression les populations peuvent tomber à seulement 10 individus par hectare. Les Pullulations sont cycliques tous les 3 à 5 ans dans certaines régions à l’issue de plusieurs saisons favorables (hivers doux, nourriture abondante). Après un maximum (pic), les populations s’effondrent brusquement (épizooties) avant de remonter lentement.

Pour communiquer les Campagnol des Champs émettent de petits cris aigus, parfois de détresse. Les deux sexes possèdent des glandes à odeur plantaires et anales.

Comportement

Les Campagnol des Champs alternent des périodes d’activité et de repos toutes les 3 heures environ. C'est une espèce qui nage bien, qui se dresse souvent sur ses pattes postérieures. Lors des pullulations, fait d’importants dégâts dans les luzernes, les prairies et les champs de céréales. Les prédateurs rapaces nocturnes et diurnes sont nombreux : Buse, Faucon crécerelle, Busard cendré, Chouette effraie et également la Belette.

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LA SOURIS

 
 

La souris est un petit rongeur.

La souris est un animal rongeur qui appartient à la famille du rat, mais est beaucoup plus petite. Son poil est lisse et doux.

Son museau est long, elle a des oreilles plutôt larges et de tout petits yeux noirs. Sa queue est de la même longueur que son corps. Au cours d'une année, une souris peut donner naissance à 100 petits.
Elle a besoin de la compagnie des autres et s'entend bien avec les sujets d'une même portée. Il peut se produire des mésententes avec un nouvel arrivant. Les mâles vont souvent se battre pour prendre le pouvoir, et les morsures ne sont pas rares.

La souris est un animal sans défense, toujours sur la défensive et prête à s'enfuir. Elle vit en bandes, dans les régions chaudes ou tempérées, où elle s'installe dans toutes les habitations à sa convenance. Elle s'active surtout la nuit.

Elle s'attaque à tout ce qu'elle trouve, papier, nourriture etc... Elle se creuse un petit terrier et y transporte de la mousse,  quand elle vit dans la nature où elle cause de sérieux dégâts aux récoltes. Elle grignote, les épis, et le grain. Son pire prédateur est le chat!

Tout comme le rat, les souris transmettent des maladies. Pour éviter que ces rongeurs élisent domicile chez vous, bouchez toutes les fissures, et interstices dans votre salage, autour des tuyaux. Coupez l'herbe autour de votre maison, mettez les déchets dans un contenant bien fermé. Éliminez toute sorte de fuite d'eau qui pourrait les attirer, c'est ce qu'elles recherchent aussi.

Pour un problème de souris, installez des pièges à souris, avec des appâts collants et qui dégagent une odeur, comme le beurre d'arachides, et le gras de friture. Après environ 3 semaines, recommencez la pose de pièges pour capturer les sujets parvenus à maturité. Ne répandez jamais d'appâts empoisonnés sur le sol ou à l'intérieur d'une maison. Ces produits sont dangereux pour les humains, la faune et les animaux domestiques.

Si vous voulez tendre des pièges, portez des gants de caoutchouc car les souris détectent très facilement l'odeur humaine. Comme appât une graine de citrouille, un gros raisin, un morceau de fromage ou un morceau de pain imbibé de vanille fera tout à fait l'affaire. Lavez bien le piège à l'eau savonneuse avant de le retendre afin que le rongeur ne sente pas l'odeur de la victime précédente. Si vous avez des souris dans votre grenier, répandez-y de la boule à mite, cela les fera fuir.

Le mâle et la femelle se nomment souris et le bébé est un souriceau.
La souris blanche est souvent utilisée comme animal domestique gardé en cage comme les hamsters et les gerbilles.

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LE MULOT

 

 

Le mulot sylvestre  (Apodemus sylvaticus) est considéré comme un rongeur nuisible. En effet, ce mulot déterre les graines avant qu’elles n’aient germé. Ce rongeur endommage ainsi gravement les semis dans les exploitations forestières.
Le mulot sylvestre appartient à la même famille, les Muridae, que le surmulot ou la souris domestique.

Portrait du mulot

Le mulot possède une longue queue modérément velue. La couleur du pelage dorsal varie du grisâtre au brun grisâtre et au jaunâtre. Les pieds et le ventre sont blancs.
Dimensions : Longueur de 8 à 11 cm. Queue de 10 cm. Un poids qui varie de 15 à 30 grammes environ.

L’odorât est particulièrement développé chez les mulots. Ils n’ont pas besoin de creuser au hasard pour déterrer les graines car ils les détectent à l’odeur.

Comme tous les membres de la famille des Muridés, le mulot possède des muscles masticateurs qui permettent une grande variété de mouvements. La denture est caractéristique des rongeurs. Les deux longues incisives qui ornent chaque mâchoire sont à croissance continue afin de compenser l’usure due à un rongement incessant.

Leur régime alimentaire se compose de racines, de graines, de baies, d’herbes, de champignons, de fruits et d’insectes.
Opportuniste, le mulot dévore à peu près tout ce qui est comestible.

Les mulots sont de bons grimpeurs mais également de bons nageurs. Ces rongeurs sont nocturnes ou crépusculaires.
Ils se déplacent par petits bonds. En cas de danger, ils fuient en sautant sur leurs pattes postérieures. Cependant, malgré leur petite taille, ils montrent un esprit batailleur utile à la conquête de nouveaux espaces et face aux prédateurs.

Les groupes familiaux occupent un petit territoire marqué par des secrétions glandulaires ou par de l’urine.  Ils défendent leur domaine au besoin par la force.

C’est au fond de leurs terriers que les mulots s’organisent pour affronter les changements de saison. Ils amassent des provisions en prévision des aléas climatiques.

Les mulots n’hibernent pas mais tombent dans un engourdissement léthargique. C’est moins profond que l’hibernation mais suffisant pour ralentir les fonctions vitales et diminuer les dépenses d’énergie.
Ils peuvent ainsi « dormir » plusieurs jours d’affilée et ne mettre le nez dehors pour boire un peu ou évacuer les matières fécales.

Habitat  du mulot

Le mulot affectionne les secteurs cultivés et les régions boisées. Cependant, il peut s’adapter à de nombreux environnements pour peu qu’il puisse y trouver nourriture et sécurité.
C’est surtout en hiver que les mulots pénètrent dans les habitations pour s’y protéger du froid. De manière générale, ils creusent des terriers dans la nature.

Plusieurs mulots peuvent même coopérer pour creuser et partager un terrier. Le terrier typique est constitué d’une « chambre » à laquelle on accède par un tunnel coudé.
Il y a en principe plusieurs tunnels et des « chambres » de stockage pour la nourriture.

L’aire de répartition est assez vaste : Europe, excepté la Scandinavie et la Finlande ainsi que les régions trop froides.
On le trouve également dans certaines régions d’Asie centrale et en Afrique du Nord.

Reproduction du mulot

La saison de reproduction commence en mars. Les femelles peuvent avoir quatre portées par an et mettre au monde à chaque portée entre 4 et  9 jeunes. La gestation dure de 21 à 26 jours.
La femelle interdit l’accès du terrier au mâle tant que les petits ne sont pas sevrés.

Les petits ne pèsent pas plus de 2,5 grammes. Ils naissent aveugles  et portent une fourrure foncée.
Ils ouvriront les yeux au bout de 13 jours et seront sevrés à  trois semaines.  Très précoces comme la plupart des rongeurs, ils pourront commencer à s’accoupler vers 2 mois.
Cette fécondité galopante compense leur faible espérance de vie qui varie de 2  ans en liberté pour atteindre 4 ans en captivité.

Les mulots et l’homme

Les mulots sont responsables de dégâts sur les cultures et sur les zones forestières. Cependant, l’impact négatif est à relativiser car ces rongeurs sont également  des agents importants  pour la dispersion des graines.
Ils auraient donc un rôle à la fois positif et négatif sur la bonne santé des forêts. Des études sont d’ailleurs menées pour évaluer l’impact de leur action.

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LA BLATTE

 

 

La blatte est mieux connue sous le nom de cafard ou cancrelat, surnommée coquerelle au Québec. Les blattes regroupent environ 4000 espèces réparties en 6 familles. La majorité des blattes sont tropicales. Moins d’un pour cent des blattes infestent les habitations humaines.

Parmi les blattes qui fréquentent nos maisons, on trouve principalement la blatte germanique (Blattella germanica), la blatte américaine (Periplaneta americana), la blatte orientale (Blatta orientalis) et la blatte des meubles (Supella longipalpa).
C’est dans la famille des Blaberidae que l’on trouve les plus grosses espèces de blattes. Ces blattes géantes qui mesurent environ 6 cm de long et jusqu’à près de 10 cm pour les plus gros spécimens ne vivent que dans les régions tropicales. Certaines espèces servent d’ailleurs d’animaux de laboratoire.

Il n’est bien sûr jamais très agréable d’avoir des cafards chez soi, d’autant plus que cet insecte a la fâcheuse habitude de se nourrir de nos détritus en véhiculant parfois des maladies. Cependant, dans leur environnement naturel, les blattes sont indispensables à l’équilibre du biotope.

Caractéristiques des blattes

Les blattes représentent une survivance, apparemment sans grandes modifications, des insectes les plus primitifs. Elles existaient déjà à la fin de l’ère primaire.
Il semblerait que l’origine des blattes remonte au Carbonifère, il y a environ 350 millions d’années.
La plupart des espèces est restée fidèle aux mœurs de ses ancêtres. Ces derniers colonisaient alors les sols humides et chauds des vastes forêts tropicales de l’époque.

Les blattes font partie de l’ordre des Dictyoptères.

Leur forme ovale et leur corps plat leur permettent de s’introduire dans des fentes exiguës. Ces insectes ont d’ordinaire deux paires d’ailes. Chez la blatte germanique, les deux sexes possèdent des ailes, par contre la blatte orientale n’en possède pas. La blatte américaine possède, elle, des ailes antérieures coriaces.

D’une manière générale, les blattes sont avant tout des insectes terrestres mais elles peuvent également voler par temps chaud.
De nombreuses blattes consomment des matières organiques allant de cadavres aux excréments d’animaux. Si elles sont charognards, elles ne sont pas cannibales.
Elles détectent la présence des prédateurs grâce à leur sensibilité aux vibrations et sont capables de s’enfuir avec rapidité.
Certaines espèces éjectent ou pulvérisent de substances toxiques sur leurs prédateurs entraînant une cécité temporaire.
D’autres, comme la blatte siffleuse (Gromphadorhina portentosa) ont une autre technique défensive. Elle effraie ses prédateurs en éjectant de l’air au travers de ses spirales ce qui produit un sifflement sonore.

Sur les nombreuses espèces de blattes qui sont recensées, nous ne connaissons bien que quelques espèces dont notamment les fameux « cafards » qui hantent nos maisons.

Les autres blattes sont beaucoup moins bien connues à part quelques espèces géantes comme Blaberus giganteus, d’Amérique tropicale qui dépasse les 10 cm de long.

Toutes les blattes aiment la chaleur. C’est pourquoi, celles qui ont été introduites dans nos régions se réfugient dans les maisons et les entrepôts.
Ces espèces ont toutefois su s’adapter à un climat plus frais.

Grégaires, ces blattes considérées comme des hôtes indésirables produisent une phéromone d'agrégation c’est-à-dire une substance odorante qui permet aux individus de rester groupés.

La reproduction de la blatte

Les femelles émettent des phéromones sexuelles pour les mâles. Ces derniers peuvent produire des sécrétions aphrodisiaques pour les femelles.
L’accouplement a lieu dos à dos, le sperme étant transféré dans une poche.
Les femelles pondent jusqu’à 40 œufs dans une oothèque cornée qui peut être collée sur le sol ou transportée par la femelle.

Chez certaines espèces, la parade nuptiale implique l’émission de sons. Les femelles peuvent produire jusqu’à 50 oothèques contenant chacune de 12 à 14 œufs.

D’une manière générale, les femelles sont très fécondes. Chez les Blattellidae, une femelle peut se reproduire 5 ou 6 fois par an avec 40 œufs à chaque fois.

Chez la blatte orientale, notre cafard, la période de la ponte commence au mois d’avril. La femelle fécondée voit l’extrémité de son abdomen se transformer et se dilater pour laisser peu à peu apparaître une oothèque contenant les œufs.
Après quelques jours, elle se détache de l’abdomen de la femelle.


La blatte américaine n’abandonne pas ses oeufs au sol mais aménage une cavité dans laquelle elle dissimule sa ponte. Elle recouvre ensuite la cavité de divers matériaux « collés » entre eux grâce à sa salive gluante.

Quelques espèces de blattes

La blatte des bois (Ectobius sp.) vit en majorité dans les forêts tropicales mais on la trouve aussi dans les forêts tempérées.
Dans nos régions, une dizaine d’espèces a colonisé les forêts. Ce sont des espèces de petite taille, 8 à 15 mm, qui vivent au sol.
Elles sont nocturnes et très discrètes.

La blatte orientale (Blatta orientalis) est une espèce qui infeste les maisons. Comme beaucoup de blattes, elle s’est répandue à travers le monde en voyageant à bord des navires.
Elle a très mauvaise réputation du fait qu’elle détériore tout ce qu’elle trouve par ses excréments et sa salive nauséabonde.
Il n’est pas prouvé qu’elle puisse transmettre des maladies à l’homme.
Ce cafard ne sort pratiquement jamais en plein air, préférant l’obscurité et les endroits chauds.

La blatte américaine (Periplaneta americana) est souvent utilisée en laboratoire car son élevage est facile. Originaire d’Afrique, on la rencontre aujourd’hui partout dans le monde. Elle mesure de 28 à 45 mm et manifeste un début de comportement social.
Par exemple, une blatte dérangée avertit ses congénères par la sécrétion de produits odorants. Elle peut également produire des sons d’alerte en frottant les élytres contre les éperons terminaux des tibias.

La blatte germanique (Blattella germanica) est une autre espèce très commune qui colonise les habitations et les entrepôts.
Malheureusement pour nous, la femelle peut pondre des milliers d’œufs au cours de son existence.
Les adultes aussi bien que les jeunes sont des charognards. Très grégaires, ces blattes vivent en groupes compacts.

Leurs ailes sont bien développées mais elle ne s’en servent que pour planer d’un point à un autre.
Cette blatte affectionne les endroits chauds et humides où la nourriture est laissée en évidence. Etant omnivore, tous les détritus et restes de nourriture lui conviennent.

La lutte contre les cafards

La blatte n’est pas un parasite mais leur quête incessante de nourriture les amène à fréquenter les mêmes lieux que l’homme.
Dans la mesure où elles se nourrissent aussi bien de denrées alimentaires que de matières en putréfaction, elles peuvent représenter un danger.
Les germes pathogènes peuvent être transportés par ces insectes ou rejetés dans leurs excréments.
Bien qu’il ne soit pas prouvé qu’elles puissent être à l’origine d’épidémies, l’homme combat la blatte avec acharnement.

Mais, la blatte peut supporter l’insupportable. Des expériences ont prouvé que la blatte germanique peut supporter plus de 130 fois la dose de radiations nucléaires mortelles pour un homme. Une blatte mise dans un micro-ondes en ressort en parfaite santé.

Il est donc très difficile de se débarrasser des cafards. Les insecticides sont nocifs pour l’environnement ainsi que pour l’homme et viennent rarement à bout des intrus. En effet, chassez les indésirables de votre appartement et ils iront se réfugier chez votre voisin. Aucun doute que vous les verrez revenir d’ici peu.
Il est donc impératif de traiter le problème dans sa globalité et à l’échelle d’un immeuble entier.

Pour se débarrasser des cafards, il faut éliminer la ou les causes de l’infestation. En principe, ces insectes s’installent dans des locaux vétustes, humides ou chauds.
Le manque d’hygiène est une aubaine pour eux.

Cependant, il ne faut pas oublier que les blattes font intégralement partie de la chaîne alimentaire. Elles sont indispensables à l’équilibre des forêts.

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LA FOURMI

 

Les fourmis, présentes depuis plus de 100 millions d‘années, sont parmi tous les habitants de la Terre, ceux qui ont le mieux réussi, n’en déplaise aux hommes.

Elles occupent un nombre record de niches écologiques. On peut les trouver dans les steppes désertiques, aux confins du cercle polaire aussi bien que dans les jungles équatoriales, les forets européennes, les montagnes, les gouffres, sur les plages des océans aux abords des volcans et jusqu’à l'intérieur des habitations humaines.

Elles sont des millions de milliards d‘individus, il n’existe pas un kilomètre de terre ferme exempt de fourmis.

La fourmi est l’individu qui a bâti le plus de villages sur la surface du globe.

La fourmi a su s‘adapter à tous les prédateurs et à toutes les conditions climatiques :

Pluie, chaleur, sécheresse, froid, humidité, vent.

La fourmi se distingue de la majorité des insectes vivants, par son incroyable mode de société, dans laquelle chacun des individus est amené à remplir un unique rôle dans le but de perpétuer l‘espèce.

C'est ce sentiment de vivre pour les intérêts de la fourmilière avant celle de l’individu, qui a permis cette réussite exemplaire et d'être présentes sur toute la terre.

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LA PUCE

 

 

 

Insecte aptère (sans ailes) de petite taille, suceur de sang. Les puces adultes sont des parasites externes qui se nourrissent du sang de leurs hôtes (Homme, mammifères et quelques oiseaux).

Leur répartition est mondiale, aucun continent n'est épargné. Elles pondent leurs œufs sur les tapis, les rideaux, les ordures et dans une infinité d'autres endroits favorables à leur développement. Les œufs éclosent après six à douze jours et donnent naissance à des larves dotées de pièces buccales piqueuses. Après quelques jours, pendant lesquels elles se nourrissent de déchets organiques, les larves tissent un cocon qui marque le début du stade nymphal. Une puce adulte émerge du cocon après quelques semaines. Elle mesure un peu plus de 3 mm de long. Son corps est large et relativement plat. Sa tête est dotée d'antennes courtes et de pièces buccales piqueuses-suceuses. Ses yeux sont minuscules, voire absents, et ses pattes, longues et puissantes, sont parfaitement adaptées au saut.

Plusieurs espèces de puces infestent les animaux de compagnie. Les puces du chien et du chat sont les deux espèces les plus communes. Toutes deux sont également parasites des humains, des volailles et du bétail. La puce humaine a une répartition mondiale. Toutes les puces sont l'hôte intermédiaire d'un autre parasite, le ver solitaire du chien. Les œufs du ver sont ingérés par les puces et commencent leur développement. Si un animal ou une personne avale accidentellement une puce infectée, le ver solitaire se développera dans le nouvel hôte. Sous les tropiques et en Europe, les puces du rat sont d'importants vecteurs de la peste. L'eczéma des chiens est souvent associé à la présence de puces.

On lutte contre les puces en rendant les lieux de ponte impropres à la vie larvaire et en détruisant les adultes. Pour éliminer les puces adultes, il faut laver l'animal qui les héberge au savon noir ou le traiter avec des insecticides ou de la vaseline. Ces produits doivent être employés avec circonspection pour éviter les effets secondaires toxiques.

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LA PUNAISE DES LITS

 

 

Le terme « punaise des lits » regroupe environ 90 espèces de punaises hématophages. Parmi ces punaises,  la punaise des lits (Cimex lectularius) est l’une des rares punaises à parasiter l’homme.Son nom commun lui vient du fait que cette punaise nocturne suce le sang des dormeurs. Les autres espèces de punaises hématophages parasitent les animaux.


Portrait de la punaise des lits

C’est une petite punaise brune ou roussâtre qui mesure jusqu’à 7 mm environ. Elle évolue sur tous les continents excepté l’Antarctique.
On ignore quel est le foyer d’origine de cette punaise qui est devenue cosmopolite, car l’homme l’a propagé dans le monde entier.

Le corps est aplati et cet insecte est aptère. Les ailes antérieures rudimentaires et non fonctionnelles sont appelées hémélytres.

Comme toutes les punaises, elle possède un appareil buccal piqueur-suceur transformé en rostre, long et mince.

Le jour, elle se cache dans les fentes des planchers, dans les recoins des habitations et dans les lits. Si on l’a dérange ou si on allume la lumière, elle se faufile rapidement pour se dissimuler.

Son activité est principalement nocturne. Cependant, une femelle affamée peut piquer le jour.

Leur longévité varie de 4 mois à un an.

Reproduction

Il existe cinq stades larvaires. Le cycle biologique dure deux à dix mois en fonction de la température.
Les œufs sont pondus principalement dans les litières des animaux ou dans les recoins des habitations.

Les cinq stades larvaires ont besoin d’une grande quantité de sang.

Pendant la copulation, le mâle injecte les spermatozoïdes dans une poche spéciale appelée organe de Ribag, d’où ils gagnent les ovaires en traversant la cavité générale du corps de la femelle.

Un mâle peut s’accoupler avec une ou plusieurs femelles et cela plusieurs fois par jour.

Au printemps, après la période de froid, les adultes sont inféconds. Mâles et femelles doivent s’alimenter pour pouvoir se reproduire.
Ayant absorbé du sang, la femelle fécondée pond une dizaine d’œufs. Si elle peut absorber régulièrement du sang, soit environ tous les 3 ou 4 quatre jours, elle pourra continuer sa ponte durant près de 6 mois.

Les larves et les imagos peuvent absorber le double de leur poids de sang.
Les larves sont capables  de se passer de nourriture pendant environ trois mois et les imagos encore plus longtemps.

La température joue un rôle important dans leur développement. Si la température ambiante ne descend pas au-dessous de 13 à 15°C, le développement est continu.

S’il fait froid, la croissance s’arrête et la punaise des lits hiberne.

La punaise des lits et l’homme

Sa piqûre douloureuse laisse des traces rouges sur la peau. Toutefois, la réaction dépend de la sensibilité de l’individu.

La punaise repère sa victime en partie par la chaleur qu’il dégage.

Cette punaise ne parasite pas uniquement l’homme mais également les oiseaux et les mammifères.
Les autres espèces regroupées dans cette famille parasitent principalement les oiseaux et les chauves-souris.

Ces punaises sont peut-être susceptibles de transmettre des maladies mais les scientifiques n’ont aucune certitude à ce sujet. A ce jour, ces insectes ne semblent pas être les vecteurs de maladies connues.
Aucune des espèces n’a beaucoup d’importance du point de vue épidémiologique.

On a observé une recrudescence des infestations d’habitations depuis quelques années. Les hôtels sont particulièrement touchés. Cette augmentation est principalement due à l’explosion du tourisme. Les voyageurs ramènent dans leurs bagages ces parasites.

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LA GUEPE

 

 

La guêpe est très répandue dans le monde entier. Sous ce terme générique de « guêpe », on trouve une multitude d’espèces différentes.

 

En Europe, nous connaissons bien la guêpe germanique (Vespula germanica), la guêpe européenne commune (Vespula vulgaris) et la poliste (Polistes gallica). Ce sont des guêpes sociales faisant partie de la famille des Vespidae.
Toutes les guêpes ne font pas partie des insectes sociaux.
Certaines guêpes de la famille des Sphecidae sont des chasseurs solitaires. L’ammophile des sables (Ammophila sabulosa), très répandue dans le sud de l’Europe, en fait partie.

La classification des guêpes varie selon les ouvrages. Je vous donne donc la classification la plus communément employée.
Les guêpes sont des insectes de l'ordre des hyménoptères. Pour plus de simplicité, on peut les diviser en trois familles ou super-familles :

•Les guêpes fouisseuses (Sphecoidea)
•Les pompiles (Pompiloidea)
•Les guêpes sociales et guêpes maçonnes (Vespoidea)

Les guêpes sociales

Ces guêpes enroulent ou replient leurs ailes longitudinalement au lieu de les placer à plat sur le corps.
Presque toutes ont une livrée à base de nuances de brun ou de noir et d’orange ou de jaune. Les espèces les plus répandues construisent des nids à base de papier fait avec des fibres de bois mastiquées.

La reine, à l’aide de ses puissantes mandibules, arrache un morceau d’écorce qu’elle imprègne de salive. Elle obtient une pâte qui deviendra du carton en séchant.
Par contre, certaines guêpes maçonnes qui vivent en société élaborent leurs nids avec de la boue dans les crevasses.

C’est la poliste qui construit le nid le plus simple en forme de coupole, suspendu à la tige d’une plante basse.

La guêpe germanique construit souvent un nid souterrain dans par exemple un ancien nid de souris.

Comme les abeilles, ces guêpes vivent en colonies avec une hiérarchie stricte. Reines et ouvrières collaborent pour l’élevage des larves.
Elles reconnaissent leur appartenance à une colonie grâce à des phéromones spécifiques au nid.
Les chercheurs ont découvert qu’elles retrouvent la position de leur colonie en se repérant en fonction de la position du soleil.

En principe, la reine et les mâles sont plus gros que les ouvrières. Mais ce n’est pas une généralité. Chez la poliste, les trois catégories présentent le même aspect et la même taille.

D’ordinaire, la reine hiberne puis fait un nid au printemps. Elle élève seule la première génération de larves. Cette première génération est composée d’ouvrières (femelles stériles).
Trois semaines plus tard, elles sont adultes et la reine se contente alors de pondre.

Les reines fécondées peuvent choisir le sexe de leur progéniture en retenant le sperme lorsque le choix se porte sur un mâle, car celui-ci est produit par un œuf non fécondé.

Les ouvrières agrandissent le nid, nourrissent la reine et les larves, surtout de mouches riches en protéines.
Les guêpes sociales sont omnivores mais ont une prédilection pour la viande.
Dans le nid, les larves se développent dans les cellules des rayons horizontaux. Si la chaleur est trop intense, les ouvrières vont chercher de l’eau et en projettent sur la paroi externe du nid.

Vers la fin de l’été, ne naissent plus que des femelles et des mâles, mais pas d’ouvrières. C’est le moment de la reproduction.
Après l’accouplement, toute la colonie meurt, y compris l’ancienne reine.
Seules survivent les femelles fécondées qui vont hiberner avant de fonder de nouvelles colonies au printemps.

La piqûre de guêpe

Comme chacun le sait, les guêpes peuvent infliger de douloureuses piqûres. En été, on n’a rien à craindre de la guêpe germanique, affairée à nourrir ses larves.
Mais, elle se montre agressive en automne quand la colonie devient importante. Du citron sur une piqûre de guêpe soulage la douleur.

L’aiguillon piqueur de la guêpe germanique est un oviscapte modifié (conduit servant à la ponte des œufs).
Il se compose de deux lancettes et d’un stylet relié au sac à venin.

Les lancettes dentelées s’ancrent profondément dans la chair des victimes et constituent une arme redoutable.

La guêpe utilise son aiguillon pour se défendre mais aussi pour chasser. Le venin est formé d’un mélange d’enzymes, de protéines et de diverses substances.

L’utilité des guêpes

Vespula vulgaris est très utile dans les jardins car elle consomme une grande quantité de chenilles et autres insectes.

Toutes les guêpes se nourrissent en grande partie d’insectes nuisibles, notamment pour nourrir les larves.
Une guêpe est donc utile à l’équilibre du biotope. Il convient de ne pas systématiquement détruire tous les nids de guêpes à partir du moment où ils ne représentent pas de danger (dans une habitation par exemple).

Les guêpes adultes se nourrissent également de nectar et de substances sucrées. En butinant les fleurs de nos jardins, elles participent à la pollinisation.
De plus, elles chassent les insectes parasites du bétail.

Les guêpes solitaires

L’eumène (Eumena arbustorum) est une belle guêpe qui vit en Europe. C’est une chasseresse solitaire appartenant à la famille des Vespidae.
Construit en argile, son nid ressemble à un petit flacon rond. Il est souvent construit dans les bruyères.
La femelle s’attaque aux autres insectes, aux araignées et surtout aux chenilles. Lorsqu’elle attrape une proie, elle l’a pique sans la tuer. En effet, le poison est paralysant. Encore vivante, la proie est emmenée dans le nid qui sert aussi de garde-manger.

Ce stock est destiné aux larves. Ces dernières sucent le suc des chenilles lentement. De ce fait, les proies ne sont pas en putréfaction mais ne succombent qu’après avoir été vidées entièrement de leur substance.

Après avoir construit plusieurs nids, dans chacun desquels elle pond un œuf unique, la femelle meurt d’épuisement.

L’ammophile des sables (Ammophila sabulosa) est très répandue dans le sud de l’Europe. Sa morphologie est très caractéristique.
C’est une guêpe noire dont l’abdomen est porté par une tige rouge, longue et grêle.

Elle fréquente plutôt les terrains sablonneux que le sable à proprement parler.

Elle aussi entasse dans son nid des proies vivantes, paralysées par son venin. Après avoir installé la chenille, la femelle pond un œuf dessus, tout près de la piqûre.
Ainsi, quand la larve mordra, la chenille sera insensible à la douleur et ne risquera pas d’attaquer la larve.

La femelle est plus grosse que le mâle (24 mm contre 18 mm)

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LA MOUCHE

 
 

En Europe, la mouche la plus répandue est la mouche domestique (Musca domestica). Cette mouche se rencontre essentiellement à proximité des habitations. Si elle n’est pas agressive, elle véhicule un grand nombre de microbes pathogènes à nos aliments.

Cependant, la mouche domestique n'est pas comparable à d'autres mouches bien plus redoutables connues sous le nom générique de mouche tsé-tsé.

Toujours en train de nous harceler, les mouches sont partout. Il en existe de toutes les couleurs, des mouches bleues ou vertes et bien sûr l'espèce la plus répandue: la mouche domestique à la couleur plus terne.

La mouche compagnon de l’homme

La mouche est partout où l’homme est présent. Là où nous avons amené du bétail, elle nous a accompagné.
Elle s’est parfaitement adaptée à toutes les régions du monde au climat tempéré. Elle aime la chaleur et s’abrite dès que la température commence à baisser.
En dessous de 7°C, elle entre dans un état de torpeur. A moins de 5°C, elle meurt.

Elle prolifère là où il y a des détritus. Elle est omnivore et mange de tout. Elle détecte les aliments, à l’aide d’organes gustatifs et olfactifs situés sur ses antennes et sous ses pattes.

La mouche a une préférence pour les aliments liquides car elle ne mastique pas. Elle aspire le liquide avec une trompe rétractile (le labium) qu’elle déploie de sa tête.
Si un aliment est trop compact, elle le dilue en vomissant sur lui des substances sécrétées par son intestin contenant des enzymes.
Elle suce ensuite le liquide digéré. En régurgitant fréquemment une partie de son repas précédent, elle transmet des microbes pathogènes à nos aliments.
Une mouche peut être porteuse de plus de 2 millions de bactéries.

En Afrique du Nord, la dysenterie est véhiculée entre autre par les mouches. Elle contribue également dans de nombreux pays à la propagation de maladies infectieuses comme la tuberculose, la typhoïde, la gastro-entérite ou le choléra.

La mouche transporte les bactéries dans ses pattes ou dans ses excréments. Il arrive même qu’elle ponde ses oeufs dans une plaie qui suppure.

Performances de la mouche

La mouche domestique fait partie de l’ordre des Diptères et à ce titre, elle ne possède que deux ailes.
Ses yeux sont particulièrement développés, surtout chez le mâle. L’œil est composé de multiples facettes hexagonales séparées les unes des autres. Aucune ne converge vers le même point et chacune enregistre sa propre image.
Pour simplifier, on peut qu’une mouche possède 3 000 yeux élémentaires. Elle possède dont une vision panoramique assez extraordinaire.

Sa vue perçante et ses capteurs ultrasensibles sous la forme d’antennes et de cils vibratiles lui permettent de réagir en moins de deux centièmes de seconde, soit dix fois plus vite qu’un homme.
C’est une des raisons qui fait qu’il est très difficile d’attraper une mouche.

Une mouche peut rester la tête en bas, au plafond par exemple, sans tomber. Cet exploit est dû à de minuscules griffes qui agrippent toutes les aspérités. Sur une surface parfaitement lisse, les coussinets sécrètent un liquide collant qui lui permet d’adhérer.

En vol, les ailes peuvent battre 200 fois par seconde. Elle vole en moyenne à 8 km/h. Les deux autres ailes atrophiées agissent comme un balancier et permettent à la mouche d’effectuer des manœuvres aériennes.
Elle dispose d’une maniabilité en vol, à des vitesses de plus de 80 km/h, qui surpasse celle du meilleur chasseur à réaction.

La taille de la mouche domestique varie de 7 à 9 mm.

L'agaçante mouche, très importune, est devenue célèbre grâce à une fable de Jean de La Fontaine intitulée Le Coche et la Mouche. Dans cette fable, l'insecte représente ceux qui se croient indispensables.

Une pondeuse prolifique

C’est surtout dans le fumier des animaux, mais aussi sur tout aliment en décomposition susceptible d’apporter chaleur et humidité que la mouche pond ses œufs.
Le mâle coule dans son appareil reproducteur de la liqueur séminale. Des contractions ondulatoires expulsent les œufs que la femelle pond en grappes.


La femelle vit à peine plus de trois semaines mais pond 4 à 5 fois durant ce court laps de temps.
Elle dépose à chaque fois 100 à 150 œufs. L’incubation est très rapide et surtout en période chaude où elle ne dure que 8 heures.
En période tempérée, les larves (ou asticots) sortent des œufs 24 heures plus tard. Ces larves atteignent leur forme adulte après avoir quitté une enveloppe appelée « puparium ».

Ce cycle complet (œuf, larve, nymphe) se déroule normalement sur un mois mais peut être réduit en période de forte chaleur à une dizaine de jours.

L’homme essaye depuis longtemps de se débarrasser de la mouche. Mais, l’espèce survit grâce à ses stupéfiantes facultés de reproduction.
Une mouche adulte qui pond ses premiers œufs au mois d’avril pourrait avoir au mois d’août 191 010 000 000 000 000 000 descendants si tous avaient vécu et procréé.

Anecdote sur la mouche

A partir du XVe siècle, les femmes posaient une mouche sur leur visage. Cette mode était très répandue en Europe et notamment en Italie. En France, la mode de la mouche devint vraiment populaire sous le règne du roi Louis XV.

Cette mouche était un petit bout de taffetas noir destiné à cacher un défaut. Il mettait également en valeur les visages blafards, très en vogue à l'époque. Mais, cette mouche est devenue un élément de séduction. Il était posé à des endroits précis du visage. Un "langage de la mouche" s'instaura. Si elle était posée près de l'oeil, on la baptisait la "passionnée", sur les lèvres "la coquette" ou sur le nez "l'effrontée".

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LE MOUSTIQUE

 

 

En décembre 2005, le chikungunya est arrivé sur l'île de la Réunion. Un moustique, Aedes albopictus, également appelé moustique tigre, est le vecteur de cette maladie, très contagieuse. L’épidémie de Chikungunya continue de se propager en dépit des mesures de démoustication de masse. Le virus a déjà provoqué une dizaine de décès de personnes âgées et aurait fait entre 50 000 et 100 000 victimes.


Cette maladie virale transmise par les moustiques s'est déclarée dans l'océan Indien début 2005. Elle provoque des douleurs musculaires et articulaires particulièrement invalidantes et pénibles, même si elle demeure généralement bénigne.

Il existe environ 3 000 espèces de moustiques dans le monde, sauf en Antarctique. Chez les espèces qui piquent l’homme ou le bétail, il n’y a que la femelle qui se nourrit de sang.

Quelles maladies peut transmettre le moustique ?

Le genre Anopheles, avec notamment Anopheles Gambiae, est le principal genre de moustiques vecteurs du paludisme.
Cet insecte sévit en Afrique et pique plus volontiers l’homme que le bétail.

Aedes Cantans est une espèce européenne qui se reproduit dans les mares temporaires. Cette espèce pique également l’homme et peut transmettre différentes maladies.

Le moustique le plus connu en Europe est le moustique commun du genre Culex, notamment Culex pipiens. Les Culex transmettent des maladies dont la filariose.
D’une manière générale, la femelle de nombreuses espèces est vectrice d’organismes qui causent des maladies graves à l’homme et au bétail.
Parmi ces maladies, on compte la fièvre jaune, le paludisme, la dengue, la filariose et l’encéphalite.

Dans le monde, une personne meurt du paludisme toutes les 12 secondes.

Le chikungunya sévit aux Comores depuis le début de l'année 2005. En métropole, plusieurs cas confirmés en provenance des Comores ont été signalés à Marseille.
Il n’existe aucun vaccin contre cette maladie. Elle est mortelle chez les sujets fragiles comme les personnes âgées ou les jeunes enfants.
Elle est également dangereuse pour les fœtus.

Les symptômes se caractérisent par une forte fièvre de plus de 39°C, des courbatures dans les articulations d’où le nom chikungunya en swali (« celui qui marche courbé »). Dans certains cas, il y a une éruption cutanée de plaques rouges.

Une personne atteinte par cette maladie est, selon les experts, immunisée, pour environ 10 ans.

Cette maladie avait déjà été répertoriée en 1953-1954 en Afrique.

Les moustiques vecteurs de ce virus, proche de la fièvre jaune et de la dengue, sont Aedes aegyptii et Aedes albopictus.

Le moustique est avide de sang

Pour pouvoir pondre, les moustiques femelles ont besoin de faire un repas de sang dont nous sommes les principales victimes.

Les soirs d’été, les mâles, fraîchement éclos et réunis en essaims, volent haut dans le ciel. Ils repèrent les femelles qui tournoient plus près du sol.
La femelle pénètre dans l’essaim des mâles ou attire un prétendant en faisant vibrer ses ailes.
Les sons jouent un rôle essentiel. On peut provoquer, chez le mâle, le processus d’accouplement, à l’aide d’un diapason qui reproduit la tonalité émise par une femelle.

Après l’accouplement, celles-ci se mettent en quête de nourriture.
Pour pouvoir pondre, elles ont absolument besoin d’absorber du sang. Elles sucent donc le sang des vertébrés mais également les fluides des plantes et le nectar.

Les mâles, eux, ne sucent que les fluides végétaux, le nectar et le miellat.

Les femelles recherchent le petit vaisseau sanguin pour y planter une sorte de trompe creusée d’un fin canal.
Une salive piquante est injectée de manière à empêcher la coagulation du sang. Tout en suçant, elle achemine de la salive dans la plaie.

C’est cette salive qui provoque de terribles démangeaisons.

Le cycle biologique du moustique

Une fois gorgées de sang, les femelles ont l’abdomen transformé en une petite outre rouge. Elles recherchent alors l’eau, indispensable à la ponte.

Un à deux jours après leur repas de sang, elles sont prêtes à pondre leurs œufs. Selon les espèces, les œufs sont pondus, soit isolément, soit en groupes de 30 à 300.

La ponte se présente souvent sous la forme de petits radeaux flottants composés des œufs agglutinés.

Peu de temps après, les larves s’éparpillent dans l’eau. Quand elles ne nagent pas, les larves se tiennent près de la surface, la tête en bas.
Elles se tiennent ainsi pour pouvoir respirer grâce à un tube qu’elles laissent émerger.

Environ 3 semaines plus tard, les larves se transforment en nymphes, toujours aquatiques. Leurs enveloppes libéreront bientôt les insectes ailés, qui 24 heures après, s’il s’agit de femelles, sont déjà en mesure de piquer.

La longévité d’un moustique va de 5 jours à un mois. La femelle vit plus longtemps que le mâle et pendant cette courte période, elle a plusieurs cycles de reproduction.

Le moustique tigre

Aedes albopictus, est sombre, tacheté de blanc. Il a un cycle de reproduction assez court, d’environ une semaine entre la ponte et l'adulte. Il est très agressif et pique pendant la journée et au crépuscule. Notre moustique commun, lui, pique la nuit.

La propagation de la maladie est extrêmement rapide. Le ministre de l'Outre-mer François Baroin a annoncé mercredi 15 février 2006 que probablement 100 000 personnes devraient avoir contracté le virus du Chikungunya à la fin de cette semaine sur l'île de La Réunion.

Il y a également un peu plus de 500 cas à Mayotte.

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LE TIQUE

 

 

La tique est un acarien hématophage qui se fixe par la tête dans la peau des animaux (chien, chat) et parfois de l'homme et qui peut transmettre de graves maladies. Plusieurs espèces de tiques provoquent des paralysies aiguës chez l'homme et les animaux domestiques.

Des tiques porteuses du virus de la fièvre hémorragique du Crimée-Congo ont semé la panique en Turquie en 2006. Une dizaine de personnes en un mois sont mortes.

Les tiques supportent les conditions les plus extrêmes : froid, sécheresse, radiations, haute pression ….
Rien ne semble pouvoir les détruire.

Portrait de la Tique

La tique appartient à la sous-classe des Acariens (Acari). Un acarien est un arachnide, généralement minuscule, voire microscopique, au corps globuleux portant une tête conique pourvue de chélicères et de pédipalpes, vivant souvent en ectoparasite de l’homme, des animaux ou des plantes.

Les Acariens forment une sous-classe comportant plus de 9 000 espèces.

Les tiques sont des parasites hématophages (qui se nourrissent de sang) des mammifères dont l’homme.
Leur taille varie d’à peine 1 mm pour la larve à 1 cm quand une femelle adulte est gavée.

Il existe de nombreuses espèces de tiques.

Il existe par exemple trente variétés de l’espèce Hyalomma, impliquée en Asie, dans la fièvre de Crimée-Congo.

Deux espèces sont présentes en Europe : H. aegyptium et H. marginatum.

Seule la femelle suce le sang. Elle absorbe 20 fois son volume en sang. Soudée à la plaie qu’elle a ouverte dans sa victime, elle pompe jusqu’à plus soif. Sa salive est anti-coagulante.
Ce repas de vampire est indispensable pour sa progéniture. L’afflux de sang déclenche la maturité des ovules et donne aux œufs la réserve vitale.

Une fois repue, la femelle lâche prise, prête à l’accouplement.

La femelle copule avec plusieurs mâles. Elle stocke les spermatozoïdes pour tout le reste de sa vie car elle ne s’accouple qu’une seule fois.
Le mâle meurt après l’accouplement.

Après quelques jours, la femelle pond ses œufs dans les herbes, de quelques dizaines à plusieurs milliers selon le genre.

En environ 6 semaines, les larves deviennent adultes. Après leur premier repas de sang, les larves se transforment en lymphes.
Ce repas leur est indispensable pour grandir.

Ils pillent l’énergie vitale de leur hôte.

L’hiver, la tique tombe en léthargie pendant une durée qui dépend de son environnement. Elle peut survivre au moins 5 ans avant de prendre un nouveau repas. Une tique est aveugle.

Il n’existe pas de traitement contre cette maladie virale à fort taux de mortalité (30% habituellement, 5% observés jusque-là en Turquie).
Seuls des soins palliatifs permettent de soulager les souffrances comparables à celles causées par ce virus, cousin de l'Ebola.

Impossible d'expliquer l'apparition en Turquie en 2002 de cette maladie, qui tire son nom d'une première observation en Crimée (sur l'autre rive de la mer Noire qui baigne le nord de la Turquie) en 1944 et de son identification définitive au Congo en 1956.

En Europe sont rencontrées également la fièvre hémorragique de Crimée Congo dans les Balkans (transmise par les tiques) et les fièvres à phlébotomes sur le pourtour Méditerranéen.

En 2001, plusieurs cas d’endémie ont été décelés au Kosovo, en Albanie, en Iran, au Pakistan et en Afrique du Sud.
On a établi sa présence en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Europe orientale. Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo peut infecter un grand nombre d’animaux domestiques et sauvages.

Les plus dangereuses étant celles appartenant au genre Hyalomma.

La chaîne de contamination commence par l’infection des petits vertébrés qui après une période d’incubation peuvent transmettre le virus aux hommes et aux tiques saines.

L’infection de l’homme se produit par contact direct au cours de cette période avec du sang ou d’autres tissus contaminés provenant d’animaux d’élevage ou par une piqûre de tique.

Les manifestations cliniques de cette maladie sont nombreuses. Fièvre, myalgies (douleurs musculaires), vertiges, raideur et douleurs de la nuque, douleurs dorsales, céphalées, yeux sensibles et photophobie sont autant de symptômes du virus. La durée d’incubation dépend, elle, du mode de contamination.

Le recours au médicament antiviral Ribavirine a permis quelques succès mais pour le moment il n’y a pas de vaccin sûr et efficace.

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L'ARAIGNEE

 

 

L'araignée fait partie de la classe des Arachnides qui regroupe également les scorpions, les faucheux et les acariens (Tique par exemple).

Sur les 35 000 espèces d'araignées répertoriées, 30% ont un poison douloureux pour l'homme et une dizaine d'espèces sont véritablement dangereuses.

L'araignée est un arachnide typique: un corps en deux parties, 8 pattes articulées, une paire de chélicères, une paire de pédipalpes et plusieurs yeux simples. Les gisements ont montré la présence de systèmes à filer la soie et de pinces à poison chez des araignées fossiles du Dévonien inférieur. Cela indique que le mode de vie de l'araignée est resté quasiment inchangé depuis près de 400 millions d'années.

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LE SCORPION

 

 

L’évolution semble avoir donné au scorpion toutes les facultés pour survivre. Déjà au Carbonifère, il y a plus de 300 millions d’années, le scorpion possédait les mêmes caractéristiques qu’aujourd’hui. Les scorpions font partie de la classe des Arachnides et de l’ordre des  Scorpiones.

On comptabilise environ 1 500 espèces de scorpions dans le monde. Selon les auteurs, elles sont regroupées en 170 genres et entre 13 et 20 familles.

Aujourd’hui, le scorpion fait partie des NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) les plus recherchés. Mais, peut-on vraiment qualifier un scorpion d’animal de compagnie ?
Peu d’espèces supportent bien la captivité et beaucoup sont en danger d’extinction à cause de la destruction de leur habitat.

1.Ancêtres et familles
2.Morphologie et prédation
3.Reproduction

Ancêtres et descendants du scorpion

Les scorpions sont sans doute les plus anciens arachnides. Le scorpion primitif avait une vie  aquatique. Les plus anciens fossiles remontent au Silurien, il y  plus de 400 millions d’années avec notamment Paleophonus et Waeringoscorpio.

Ces prédateurs sont devenus terrestres à partir du Carbonifère. Le système respiratoire de nos scorpions actuels est un vestige d'anciennes branchies. Il possède 4 paires de poche respiratoire qui s'ouvrent à l'extérieur par des stigmates.

Les Euryptérides (ou scorpions de mer) sont les plus grands arthropodes qui ont existé. Les scorpions de mer ont vécu de l’Ordovicien au Permien.
Pterygotus rhenanius atteignait près de 3 m de long. C’était un redoutable prédateur pour les poissons cuirassés.

A cette époque, les scorpions de mer étaient des chasseurs très répandus des mers peu profondes.

Au Carbonifère, les scorpions terrestres se sont développés tandis que les espèces aquatiques ont survécu jusqu’au Jurassique.

Environ 25 espèces de scorpions sont dangereuses pour l’homme. Le scorpion n’attaque pas l’homme, il contre-attaque quand il se sent menacé ou qu’il est surpris. Le scorpion est responsable d’environ 5000 décès par an dont 1000 au Mexique et près de 450 en Tunisie.

Les espèces d'Europe ne sont pas mortelles pour l'homme.

Les accidents mortels surviennent essentiellement dans des zones très éloignées de tout centre de soins.

Tous les scorpions sont venimeux.  Le venin est majoritairement neurotoxique (attaque le système nerveux).

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LE CAPRICORNE

 

 

Adulte : mâle de 8 à 15 mm, femelle de 10 à 25 mm de longueur. Corps aplati, noir, partiellement brun foncé, pourvu d'une longue pubescence grisâtre aux côtés du prothorax. Les élytres, parfois brunes testacées, sont typiquement pourvues de petites taches gris blanc de poils très fins.

Larve: de 15 à 30 mm de longueur, blanc ivoire, corps plus large à la tête qu’à l’abdomen. Les trois paires de pattes sur le thorax sont à peine discernables.

Ponte et développement

Larve de Hylotrupes bajulusLe développement de l'Hylotrupes est des plus classiques : l'œuf donne une larve, qui donnera une nymphe, puis à terme un insecte dit « parfait » (imago) et donc apte à se reproduire.

La ponte, relativement modeste, ne semble pas excéder la cinquantaine d'œufs, et une trentaine semble la norme.

La durée du développement larvaire est tributaire des qualités nutritives du bois, de l'hygrométrie ambiante, et, bien sûr, de la température.

À cet égard, la larve de l'Hylotrupes est parfois soumise à des fluctuations thermiques extrêmement importantes (cas des charpentes sous toitures par exemple), mais elle a la faculté de se mettre « en pause » quand la température est trop basse ou au contraire trop élevée, la plus adaptée se situant entre 25 °C et 30 °C.

Cet ensemble de considérations fait que la durée du développement larvaire peut demander 5 à 10 ans en fonction de la température ambiante et de la valeur nutritive du bois, la moyenne étant de 3 à 5 ans.

Envol : de juin à août.

Longévité de l’insecte : 25 jours environ.

Essences attaquées

Aubier des résineux construits (douglas, épicéa, sapin, pin, mélèze, etc.) et duramen des bois blancs (hemlock) lorsque le bois est sec. L’intervalle de température dans lequel l’insecte est actif est de 10 °C à 38 °C avec une température favorable de 28 °C.

Dommages causés

Orifices d’envol ovales de 6 x 10 mm environ. On perçoit souvent sur la surface du bois les galeries d’alimentation sous-jacentes dans le sens des fibres. Comme il n’y a pas expulsion de sciure, l’attaque est souvent décelée très tard. En ambiance calme, on peut entendre les larves creuser. Le capricorne des maisons endommage la structure du bois et compromet sa résistance. Des dégâts similaires peuvent être causés aux bois feuillus par l'Hesperophane, plus rare dans nos régions.

Nuisances et lutte

Le capricorne des maisons est l'insecte à larves xylophages le plus répandu et le plus dégradant pour les charpentes des habitations. Les dégâts peuvent être considérables, et aller au plus profond des pièces de bois, engendrant ainsi des pertes de résistance mécanique très graves. Le capricorne des maisons pourrait bien être le pire nuisible du bois de construction en Europe centrale. Mais si on ne construit pas avec l’aubier des résineux, ni avec des bois blancs, on ne doit pas le craindre.

Il est impératif de traiter les bois préventivement dans le cas de constructions neuves. Un traitement curatif existe, par injection en profondeur sous pression des bois mis en oeuvre. Il est conseillé de faire appel à de véritables spécialistes du traitement du bois.

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LA VRILLETTE

 

 

Localement appelées "cossons", les Vrillettes, ou Anobium, sont de petits Coléoptères xylophages de la famille des Anobiidae. La grosse vrillette, (Xestobium rufovillosum, 5 à 7 mm), et la petite (Anobium punctatum, 3 à 5 mm), sont les plus répandues, mais il faut parfois compter avec la vrillette dite des bibliothèques (Nicobium castaneum, 4 à 6 mm).

Toutes se rencontrent bien sûr dans la nature, mais elles se complaisent également dans nos habitations, et c'est bien là le problème, car en cas de prolifération, et les années aidant, les dégâts induits peuvent s'avérer importants. Mieux vaut donc le savoir, et intervenir en temps voulu, et à bon escient.

Quand on a la chance de trouver la bestiole (si l'on peut dire !),
la taille est à l'évidence un excellent critère de différenciation.

De fait, et sans vouloir donner dans le catastrophisme, la belle armoire de famille peut se voir à terme transformée en passoire, sinon en poussière, et les pieds de lit prendre le parti de passer tout de go au travers du plancher. Dans le même esprit il est des chaises sur lesquelles mieux vaut ne point s'asseoir, et des manches de pelles qui vous lâchent sans crier gare. Pour faire bonne mesure on évoquera le rayonnage de la bibliothèque qui cède avec perte et fracas à 2 heures du matin, sans parler des bouquins eux-mêmes parfois attaqués, ni du précieux Bouddha ancien traîtreusement taraudé par l'irrespectueuse bestiole.

Un exemple édifiant: il s'agit ici de la grosse vrillette, et d'une attaque très avancée ("sciure" enlevée!), mais en matière de "dentelle" la petite vrillette (bas de page) s'y entend aussi !

Nota: la "sciure" excrémentaire encombrant toujours plus ou moins les galeries, une pièce de bois peut paraître peu attaquée. La réalité est souvent bien différente, et il suffit de quelques coups de marteau pour s'en convaincre. Sous l'effet des vibrations la "sciure" en question s'écoule alors de toutes parts, les galeries se vident, et c'est parfois la mauvaise surprise!

Au final, et vous l'aurez compris, l'éclectisme de ces insectes paraît quasiment sans limites, d'autant que feuillus et résineux font ventre, les bois en quelque sorte "vieux ouvrés" passant pour avoir la préférence. Le fait est d'ailleurs bien connu des amateurs de meubles anciens, et entre autres des antiquaires. Il s'ensuit que loin de nuirent quelques trous de vrillettes de-ci de-là accréditent au contraire l'ancienneté de la chose acquise ou vendue....du moins le croîent-ils !

C'est d'ailleurs tellement vrai que les copies de meubles anciens sont le plus souvent agrémentées de quelques vrais "faux trous" judicieusement placés (autrement dit bien en vue !), histoire d'ajouter quelques décades à la patine à l'ancienne. Bien entendu point trop n'en faut, et contrairement à une idée reçue, mieux vaut laisser le fusil au râtelier....et réserver le plomb de 10 pour la caille ou le perdreau !

Biologie

1)- La grosse vrillette, Xestobium rufovillosum:

Elle ne s'attaque qu'aux bois subissant, ou ayant subi, l'attaque de champignons. Selon le cas ces derniers génèrent des pourritures dites "cubiques", ou "fibreuses", d'où un enrichissement en azote, lequel conditionne précisément le bon développement des larves de notre vrillette. Bien entendu la présence de ces champignons traduit une humidité excessive, le plus souvent liée à des infiltrations (défectuosités des toitures, fuites de canalisations, fissures de la maçonnerie au niveau de l'encastrement de la charpente, remontées humides inhérentes à un drainage périphérique absent ou défaillant, mauvaise isolation par rapport au sol, etc...). Le cas échéant le confinement entretient l'humidité, et ajoute évidemment à l'attractivité de la zone. Cela dit, les dégâts causés peuvent être importants dans la mesure où l'insecte est connu pour pouvoir s'attaquer aux charpentes et planchers (se défier des revêtements de sols, moquettes et autres, sur vieux parquets!), même s'il ne dédaigne pas des éléments de moindre importance, voir le mobilier proprement dit.

Nota: contrairement aux apparences ces bestioles sont bien vivantes, mais comme d'autres espèces d'insectes la vrillette a la faculté de "faire le mort", et en l'occurrence de rentrer tout ce qui dépasse (si je puis dire!), et bien sûr de rester totalement immobile, en quasi catalepsie. A noter encore que la tête, naturellement perpendiculaire au corps, est toujours entièrement dissimulée et protégée par une sorte de capuchon thoracique.

2)- La petite vrillette (Anobium punctatum):

Elle plus connue des meubles, petites boiseries, et à l'occasion oeuvres d'art. A l'instar de la grosse elle peut néanmoins s'en prendre aux charpentes et planchers mais son impact est censément moindre. Il convient toutefois de relativiser car au fil des années, et des générations successives de l'insecte, les dégâts se font évidemment plus significatifs, et les images ci-après en témoignent . La température et l'hygrométrie influent là aussi sur le développement de l'insecte, mais sa présence n'est pas subordonnée à celle des champignons précités.

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LE LYCTUS

 

 

Couleur de la larve : blanc sale.
Couleur de l’adulte : brun sombre à noir ; ponctuation assez irrégulières sur les élytres, tarses paraissant être à 4 articles, le premier étant très petit.

Taille de la larve à son dernier stade : 5 mm.
Taille de l’adulte : 2 à 5 mm.

Cycle : 2 à 3 générations par an si les conditions sont bonnes. L’adulte vit 2 mois. Développement de 78 à 300 jours.

Dégâts dus à la larve : tous les bois travaillés sauf les résineux. La larve ne se nourrit pas l’hiver.
Dégâts dus à l’adulte : tous les bois travaillés sauf les résineux. Trous d’émergence.
Distribution : cosmopolite

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LA TERMITE

 

 

En Europe, le termite a mauvaise réputation (termite est un nom masculin). En effet, cet insecte peut causer de vastes dégâts et devenir un véritable fléau détruisant vivres, vêtements, ouvrages en bois (charpentes, coques de navires), papiers.

On rencontre en France le termite à cou jaune des souches de vigne et, surtout en Saintonge, le termite lucifuge, des souches de pin et des bois ouvrés.
Mais, il existe 2 750 espèces de termites. Les termites forment l’ordre des isoptères.

Parmi les espèces, les bellicositermes sont des constructeurs et architectes hors pair. Ces termites parfois appelés termites belliqueux, dont l’organisation sociale rappelle celle des fourmis, maîtrisent également la culture des champignons.
Qui n’a pas été impressionné par ces termitières géantes érigées avec art dans la savane africaine ?

Le termite architecte

Dans les savanes d’Afrique, ces termites s’affairent à la construction de leurs gigantesques abris, les termitières.
Ainsi, Bellicositermes goliath érige de véritables montagnes de terre hautes de plus de 4 m et larges de 10 à 20 m à la base !

Ces constructions sont si importantes qu'en République centrafricaine, les populations les transforment en grenier, poulaillers ou même fours à pain. Les insectes eux-mêmes ont, paraît-il, très bon goût.

Les termites en générales sont de bons architectes. Leurs édifices prennent des formes variées et parfois surprenantes : colonnes, cathédrales, châteaux forts ou pyramides.

L’aménagement intérieur est digne des meilleurs architectes. Rien n’est laissé au hasard et suscite l’émerveillement devant un tel perfectionnement.

Derrière l’enceinte extérieure, un réseau de canaux assure l’aération de la cité. Une termitière peut abriter plusieurs millions d’individus.

A l’intérieur, les chambres d’élevage protègent les œufs et les larves. Ce sont de véritables crèches miniatures.
Des termites-ouvriers et des termites-soldats s’affairent au milieu de la cité.

Au centre de la termitière, se situe la loge royale dans laquelle la reine pond les œufs chaque jour.

La sortie d’air se situe en haut de la termitière. On peut comparer une termitière cathédrale à une cheminée avec une entrée d’air située à la base.
Selon la quantité d’air et la température, les termites modulent les orifices de leur habitat afin que la température intérieure soit toujours constante.

Tous les termites appartenant à la famille des Termitidae ne construisent pas de termitières géantes. Certains passent leur vie dans les forêts et les nids peuvent être de petites structures dans les arbres ou de petits monticules dans le sol.

L’organisation sociale des termites

La famille des Termitidae possède une hiérarchie de castes plus complexe que les autres termites.

Ce sont des insectes sociaux à l’organisation très perfectionnée. Chaque colonie de termites est divisée en castes :

•Individus sexués : reproducteurs rois et reines
•Soldats
•Ouvriers
La défense de la colonie est assurée par les soldats. Ces combattants sont aveugles et n’ont pas d’ailes. Par contre, ils possèdent de grosses mandibules qui découragent leurs ennemis petits ou gros : fourmis, crapauds, tatous ou fourmiliers.

Certaines espèces, tel Trinervitermes geminatus, possèdent des soldats capables d’émettre des sécrétions repoussantes à partir d’une glande céphalique.
Les soldats sont stériles.

Les ouvriers, comme les soldats, n’ont pas d’yeux, ni d’ailes. Ce sont les plus nombreux car ils doivent nourrir toute la colonie.
Si par exemple un soldat a faim, il demande à un ouvrier de le ravitailler. La salive nutritive (aliment stomodéal) est régurgitée du jabot pour être aspirée par le demandeur.


Les ouvriers sont également chargés de construire et réparer la termitière. Pendant les travaux extérieurs, les soldats forment un cordon de sécurité pour les protéger.
Leur longévité est courte, environ 135 jours.

Si au cours d’une bataille, trop de soldats meurent, les ouvriers peuvent alors prendre les caractéristiques des combattants pour prendre la relève.

Les individus sexués sont les seuls à posséder des yeux. Les reproducteurs possèdent deux paires de longues ailes.
A certaines périodes, les adultes reproducteurs émergent des colonies par milliers.

Les ailes tombent une fois qu’ils ont volé vers un nouveau site de reproduction.

La reine pond environ un œuf toutes les 2 secondes. Elle peut ainsi pondre au court de sa vie, 15 à 20 ans, plusieurs millions d’œufs.
Une reine de bellicositermes peut pondre plus de 10 000 œufs en un jour.

Elle ne se consacre qu’à la reproduction et son abdomen devient si dilaté qu’elle est énorme.

La culture de champignons

En principe, les termites se nourrissent surtout de bois. Ils sont donc xylophages.

Les Macrotermes dont fait partie le termite belliqueux (Macrotermes licosus) appartiennent à la sous-famille des Macrotermitinés.
Ces termites se distinguent des autres par le fait qu’ils cultivent des champignons.

Les ouvriers partent en mission nocturne pour rapporter le matériel ligneux (bois). Ce matériel est déposé dans des loges.

Ces termites s’attaquent comme les autres espèces au bois mais ne peuvent pas le digérer tel quel.
Ils avalent la récolte, sans la digérer, et l’expulsent par l’anus, sous forme de boulettes. Les boulettes deviennent alors de véritables « meules à champignons ». C’est sur ces meules que vont pousser le champignon Termitomyces.

Son mycélium pénètre la meule et en dégrade la cellulose. Plus simplement, les champignons transforment le bois en matière assimilable.
Cette substance servira de nourriture à la colonie car elle contient de nombreuses vitamines.

La reproduction

Le vol nuptial a lieu au début de la saison des pluies. Les ouvriers pratiquent des ouvertures dans la termitière afin que les individus ailés arrivés à maturité (imagos) puissent en sortir.

L’accouplement s’effectue rarement en vol mais plutôt au sol. L’imago s’ampute volontairement de ses ailes et les femelles émettent des phérormones pour attirer le mâle.

Les couples quittent alors la colonie pour former une nouvelle colonie et bâtissent une cellule initiale, le copularium, qui abritera la première couvée.

La reine de chaque colonie passe sa vie à pondre. Au fur et à mesure, les ouvriers emmènent les œufs dans des chambres affectées à cet effet.
Quand elle sort de l’œuf, la larve, après plusieurs mues, se transforme soit en ouvrier, soit en soldat ou continue à muer et à croître pour devenir une nymphe.
De cette dernière, sortira un individu sexué ailé.

Si le roi ou la reine meurt, des ouvriers se transforment en individus sexués pour pouvoir se reproduire et éviter ainsi l’extinction de la colonie.

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LE GOELAND

 

 

De la famille des laridés, c'est l'un des plus grands goélands européens. La tête, la poitrine, le ventre et la queue sont blancs, formant un contraste saisissant avec le dos presque noir. Les ailes sont également noirâtres avec un peu de blanc sur les bords antérieurs et postérieurs.

Le bec est jaune avec une petite tache rouge sur la mandibule inférieure. Les pattes palmées sont rose pâle. Les juvéniles sont brun sombre et fortement bigarrés. Une étroite bande noire aux limites imprécises couvre l'extrémité de la queue. Le goéland marin peut être confondu avec le goéland brun qui présente un aspect général assez semblable. Toutefois, ce dernier est largement plus petit, plus élancé et possède un bec plus mince et des pattes jaunes.

Chant

Son extrait des CD 'Tous les Oiseaux d'Europe' de Jean C. Roché avec l'aimable autorisation de Sittelle et CEBA. Le  Goéland marin pleure, raille. Son cri est beaucoup plus grave que celui des grands goélands. Un haô-haô ou aouk rauque et sonore caractéristique.

Habitat

Alors que les colonies de goélands argentés privilégient les corniches escarpées des falaises, le goéland marin choisit un espace plus restreint et une plus grande dispersion. Chaque couple choisit en général une avancée, que ce soit le sommet d'un gros rocher au large d'une côte ou l'extrémité d'un promontoire rocheux. Il faut néanmoins que se soit un endroit bien abrité, aux conditions  favorables et en rapport avec son statut de goéland dominant. En période nuptiale, un grand nombre d'individus opte pour l'intérieur des terres où il fréquente avec assiduité les décharges, la proximité des réservoirs et des bassins. Durant cette période, il subit la concurrence du goéland argenté.

Comportements

Erratique, le goéland marin vagabonde le long des côtes en hiver, à peu de distance de sa zone de reproduction. Toutefois, certains individus gagnent la Méditerranée en longeant les côtes de l'Espagne.

Vol

Un vol plus lent avec un battement d'aile plus puissant que celui des grands goélands.

Nidification

Le nid, placé à terre au sommet d'un rocher affleurant souvent au large ou à proximité d'un promotoire de bord de falaise, est un monticule d'algues  sèches, d'herbes et d'autres végétaux. En avril, la femelle y pond 3 oeufs qui sont couvés pendant 27 à 29 jours. Les petits s'envolent au bout de 7 ou 8 semaines.

Régime

Le goéland marin a un comportement de prédateur beaucoup plus marqué que la plupart des autres goélands. Les races d'oiseaux les plus touchées par ses captures sont les macareux moine, les puffins et les océanites dont il ravage les sites de nidification. Pour cela, il utilise des techniques de chasse bien différentes mais tout aussi impitoyables : ainsi, il tue le puffin des anglais au sol alors qu'il saisit au cou et en plein vol les jeunes macareux. Il lui arrive même de s'attaquer au gibier d'eau en hiver. Les poissons représentent une part non négligeable dans son alimentation. Il suit également en groupe les chalutiers, s'emparant des poissons et des déchets rejetés par dessus bord. C'est un grand amateur d'ordures et de charognes qu'il mange dans les décharges et sur les plages

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LE PIGEON

 

 

Les deux sexes sont semblables. Les oiseaux adultes ont un plumage bleu-gris, rosâtre sur la poitrine et une tache blanche sur le côté du cou. En vol, on voit les croissants blancs de ses ailes et une bande terminale noire sur sa queue. Le bec est rougeâtre avec une extrémité jaune et les pattes sont roses.

Les jeunes sont plus ternes et n'ont pas de tache blanche sur le cou. Confusion possible avec le pigeon biset et pigeon colombin.

Chant

Son extrait des CD 'Tous les Oiseaux d'Europe' de Jean C. Roché avec l'aimable autorisation de Sittelle et CEBA. Le Pigeon ramier caracoule, jabotte, roucoule. Roucoulement familier "rou-rouou-rou-rou-ru". En parade il émet une phrase mélodique répétée sur un ton qui tombe à la fin. Les roucoulements et les chants peuvent varier d'un individu à l'autre.

Habitat

Le pigeon ramier se nourrit dans les  terres cultivées dégagées et les prairies. On peut aussi le rencontrer en lisière de forêt, dans les parcs et les jardins. Il est aussi de plus en plus visible en ville.

Comportements

En dehors de la période de reproduction, les pigeons ramiers se rassemblent en grands groupes. Son chant fait partie des sons familiers de la campagne, comme le bruit de ses ailes lorsqu'il prend son envol. Il a une démarche boiteuse caractéristique. Lorsqu'il est alarmé, il fait claquer ses ailes un peu comme pendant leur vol de parade. C'est une espèce répandue et commune. Il est très commun  dans toutes les régions boisées, mais il est absent des montagnes. Le pigeon ramier est présent sur tout le territoire. Les oiseaux du nord et de l'est migrent vers les pays méditerranéens en septembre ou octobre et ils reviennent vers la mi-mars. La plupart sont toutefois sédentaires.

Vol

Le pigeon ramier effectue des vols de parade avec des ascensions abruptes à l'aide de rapides battements d'ailes, ensuite, il claque des ailes une ou plusieurs fois avant de glisser en descendant, avec les ailes tendues horizontalement et la queue déployée. Il s'élève et atterrit avec de bruyants claquements d'ailes

Nidification


Son nid est une structure faite de brindilles  enchevêtrées ; située à 2-7 m du sol dans une fourche d'arbre ou au sol, parmi une épaisse végétation sous une haie, sur une corniche. Il est souvent utilisé plusieurs fois pour des couvées successives. Il est de plus en plus volumineux avec le temps. La femelle pond plusieurs fois entre avril et septembre, généralement 2 oeufs à chaque fois. Les oeufs sont blancs et lisses. L'incubation dure 17 jours en moyenne. Les jeunes sont nourris entièrement au lait de pigeon pendant  la première semaine puis de moins en moins à mesure que d'autres aliments sont introduits. Ils quittent le nid au bout de 20 à 29 jours et restent perchés sur les branches, où les parents continuent à les nourrir. Au bout de 3-5 semaines, les jeunes sont aptes à voler. Les parents s'en occupent encore pendant une semaine. Les parents élèvent en général 1 ou 2 couvées, parfois 3 quand les conditions sont favorables.

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